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„A JÉROME NAPOLÉON, ROI DE WESTPHALIE. Fontainebleau, 15 novembre 1807“:


„Mon Frère, vous trouverez ci-joint la Constitution de votre royaume. Cette Constitution renferme les conditions auxquelles je renonce à tous mes droits de conquête et à mes droits acquis sur votre pays. Vous devez la suivre fidèlement. Le bonheur de vos peuples m'importe, non-seulement par l'influence qu'il peut avoir sur votre gloire et la mienne, mais aussi sous le point de vue du système général de l'Europe. N'écoutez point ceux qui vous disent que vos peuples, accouturnés à la servitude, recevront avec ingratitude vos bienfaits. On est plus éclairé dans le royaume de Westphalie qu'on ne voudrait vous le persuader; et votre tròne ne sera véritablement fondé que sur la confiance et l'amour de la population. Ce que désirent avec impatience les peuples d'Allemagne, c'est que les individus qui ne sont point nobles et qui ont des talents aient un égal droit à votre considération et aux emplois; c'est que toute espèce de servage et de liens intermédiaires entre le souverain et la dernière classe du peuple soit entièrement abolie. Les bienfaits du code Napoléon, la publicité des procédures, l'établissement des jurys, seront autant de caractères distinctifs de votre monarchie. Et s'il faut vous dire ma pensée tout entière, je compte plus sur leurs effets, pour l'extension et l'affermissement de votre monarchie, que sur le résultat des plus grandes victoires. Il faut que vos peuples jouissent d'une liberté, d'une égalité, d'un bien-être inconnus aux peuples de la Germanie, et que ce gouvernement libéral produise, d'une manière ou d'autre, les changements les plus salutaires au système de la Confédération et à la puissance de votre monarchie. Cette manière de gouverner sera une barrière plus puissante, pour vous séparer de la Prusse, que l'Elbe, que les places fortes et que la protection de la France. Quel peuple voudra retourner sous le gouvernement arbitraire prussien, quand il aura goûté les bienfaits d'une administration sage et libérale? Les peuples d'Allemagne, ceux de France, d'Italie, d'Espagne désirent l'égalité et veulent des idées libérales. Voilà bien des années que je mène les affaires de l'Europe, et j'ai eu lieu de me convaincre que le bourdonnement des privilégiés était contraire à l'opinion générale. Soyez roi constitutionnel. Quand la raison et les lumières de votre siècle ne suffiraient pas, dans votre position la bonne politique vous l'ordonnerait. Vous vous trouverez avoir une force d'opinion et un ascendant naturel sur vos voisins qui sont rois absolus.

NAPOLÉON

D'après la copie comm. par S. A. I. le prince Jérôme.“
 
Zitiert nach: ...



 
Deutsche Übersetzung (Auszug):


„Hören Sie nicht auf diejenigen, welche Ihnen sagen, Ihre an die Knechtschaft gewöhnten Völker würden mit Undank Ihre Wohltaten aufnehmen ... Man ist im Königreiche Westfalen aufgeklärter, als man Ihnen einreden möchte, und Ihr Thron wird nur auf dem Zutrauen und der Liebe der Bevölkerung wahrhaft begründet sein. Die Völker Deutschlands wünschen mit Ungeduld, daß die nicht adeligen aber talentvollen Individuen ein gleiches Recht an Ihre Achtung und an Ämter erhalten, daß jede Art Unterthänigkeit und Mittelstellung zwischen dem Souverän und der untersten Volksklasse gänzlich abgeschafft werde. Die Wohltaten des Code Napoléon, die Öffentlichkeit des Verfahrens, die Einrichtung der Jurys werden ebenso viel entscheidende Charakterzüge Ihrer Monarchie sein. Und soll ich Ihnen meine Gedanken ganz verraten, so rechne ich mehr auf ihre Wirkungen, um Ihre Monarchie auszudehnen und zu befestigen, als auf das Resultat der größten Siege. Ihre Völker müssen eine Freiheit, eine Gleichheit, einen Wohlstand genießen, die Germaniens Völkern unbekannt sind, und diese liberale Regierung muß in einer oder der anderen Weise die heilsamsten Veränderungen im Systeme des Rheinbundes und in der Macht Ihrer Monarchie erzielen. Diese Regierungsart wird eine mächtigere Barrière gegen Preußen bilden als die Elbe, die festen Plätze und der Schutz Frankreichs. Welche Bevölkerung wird unter das preußische Willkürregiment zurückkehren wollen, wenn sie die Wohltaten einer weisen, liberalen Regierung gekostet hat? Deutschlands, Frankreichs, Italiens, Spaniens Völker wünschen die Gleichheit und wollen liberale Ideen. Seit vielen Jahren schon lenke ich die Geschäfte Europas und habe Grund zur Überzeugung, daß das Gemurre der Bevorrechteten im Widerspruch mit der allgemeinen Meinung stehe. Seien Sie ein konstitutioneller König. Sollten die Vernunft und die Einsicht Ihres Jahrhunderts nicht genügen, so geböte es in Ihrer Lage die gute Politik.“
 
Zitiert nach: Armin Owzar, Wider den „patriarchalischen Schlendrian“ – Napoleonische Verfassungspolitik in Westfalen, in: „Zebrochen sind die Fesseln des Schlendrians“ – Westfalens Aufbruch in die Moderne, hg. von Gisela Weiß in Zusammenarbeit mit Gerd Dethlefs, Münster 2002, S. 300.


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